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Sur quel héritage s’appuie vraiment Xavi ?

Sur quel héritage s’appuie vraiment Xavi ?

7/6/24

Au Barça, le défi est deux fois plus grand que dans n’importe quel autre club. Les supporters catalans sont capricieux et les résultats ne suffisent pas. Il faut aussi qu’on retrouve l’« ADN », le « style » ou encore « le jeu de position ». Le défi pour Xavi était énorme, il reprend l’équipe 9ème du championnat et proposant un jeu méconnaissable depuis plusieurs mois. Pourtant, en seulement 4 mois il a réussi à renverser la situation.

Comment s’y est-il prit ? De qui s’inspire-t-il ? Quel est son véritable style de jeu ?

L'héritage de XAVI

Sur le plan tactique, Xavi a gardé le mythique 4-3-3 avec une sentinelle et deux relayeurs au milieu. Dispositif qui a tant réussi à Guardiola et Luis Enrique lors des dernières années de « gloire » au Barça. Cependant, il a apporté quelques modifications, notamment dans le positionnement et les déplacements des joueurs.

Les latéraux, qui, normalement évoluent comme des ailiers, sont désormais plus reculés et susceptibles de rentrer dans le cœur du jeu (surtout côté gauche), ayant pour but principal de libérer le couloir pour les ailiers, construire et créer le danger par la passe en non par les appels dans le dos de la défense.

Ils alternent à tour de rôle. Lorsque l’un des deux resserre l’autre écarte. Le but étant de garder le bloc adverse quand même écarté et ne pas ramener tout le monde dans le cœur du jeu.

Le rôle de Busquets est toujours identique. Pièce incontournable pour ce que veut implanter Xavi à l’équipe, il joue un rôle capital dans la pression et la possession du ballon, deux des principaux fondamentaux de Xavi.

Busquets est le cerveau de cette équipe. Il voit et comprend le jeu avant tout le monde ce qui permet de déclencher le pressing au bon moment et garder la possession du ballon dans n’importe quelle situation.

Les milieux relayeurs sont positionnés très haut sur le terrain. Le but de ce placement est d’enfoncer la défense adverse et de proposer des lignes de passe qui vont casser les premières lignes de pression.

Pedri et FDJ se positionnent ainsi pour offrir une solution qui va casser la pression mais surtout pour éloigner leurs adversaires directes du porteur et lui offrir ainsi plus d’espace et de temps pour construire proprement.

Les ailiers sont chargés d’écarter au maximum pour apporter de la largeur et profondeur dans le jeu.

Le radar d’Ousmane Dembélé montre bien à quel point Xavi demande à ses ailiers de coller la ligne. En allant un peu plus loin et en le comparant à celui de ses dernières saisons, on constate assez facilement qu’il est très similaire à celui de la saison 2017/18 lorsqu’il évoluait à Dortmund.

Ceci est loin d’être une casualité. Effectivement, l’animation offensive mise en place par Xavi au Barça a beaucoup de similitudes avec ce que Thomas Tuchël a implanté à Dortmund.

Xavi est un entraîneur qui veut dominer TOUS les aspects du jeu, étant ainsi le plus imprévisible possible. Le Barça a toujours été reconnu pour sa capacité à conserver et faire tourner le ballon sans le perdre. Cependant, ce style de jeu a souvent été mis en difficulté face à des blocs très bas qui resserrent les lignes et n’offrent aucun espace dans le coeur du jeu. Xavi a compris cela et a apporté quelques modifications dans l’animation offensive pour y remédier.

Pour cela, le rôle des ailiers et des milieux relayeurs est primordial. Comme nous avons vu, les ailiers sont chargés de coller la ligne au maximum. L’objectif va être de les trouver en situation de 1v1 avec de l’espace pour qu’ils puissent faire la différence et/ou adresser des centres dans la surface (notamment côté droit avec Ousmane Dembélé).

L’intelligence dans les déplacements des milieux est indispensable pour ce que Xavi veut mettre en place. Ils permettent d’empêcher les prises à deux sur l’ailier en le laissant en situation de 1v1 et avec de l’espace, alors que le bloc adverse est très bas.

L’objectif de jouer avec des ailiers qui collent la ligne est également d’écarter le bloc adverse pour créer des espaces entre le latéral et le central. Les milieux (principalement FDJ) sont aussi capables de plonger dans cet espace libéré lorsque le latéral reste écarté pour être plus près de l’ailier s’il reçoit le ballon et ne pas lui laisser d’espace.

Le plus important est de comprendre où se créé l’espace, pour venir attaquer cette zone. Les milieux se doivent de comprendre quand ils doivent crér l’espace pour l’ailier et quand c’est l’ailier qui leur créé l’espace pour qu’ils plongent dans le dos de la défense.

Avec Guardiola et Luis Enrique le but de jouer avec des ailiers très écartés était d’écarter/fixer le bloc adverse pour offrir plus de profondeur dans l’axe (deuxième situation). Xavi, lui, sans oublier cela, a rajouté la possibilité de profiter de cela pour que les appels dans la surface soient pourvus plus rapidement et directement (première situation). Se rapprochant ainsi de l’animation offensive et du rôle des ailiers de Thomas Tuchel à Dortmund.

Ousmane Dembélé montre à la perfection cet intention d’essayer de trouver les joueurs dans la surface dès que possible.

Comparaison statistiques Dembélé 2021/22 – 2020/21 par match (via InStat)

En comparant ses statistiques avec la saison précédente on se rend rapidement compte que son rôle a changé. Il délivre 2 fois plus de passes clés et centre 2 fois plus par match.

Passes réussies vers la surface Dembélé (screen provenant du compte Twitter @Blayasensat)

On voit également que depuis le match face à l’Atlético de Madrid il a délivré 25 passes réussis dans la surface adverse. Plus grand total dans les 5 grand championnats européens réunis.

Ces statistiques complètent ce que nous avons dit précédemment en montrant qu’il est le joueur chargé d’alimenter les joueurs se projetant dans la surface.

De l’autre côté, même si le placement est similaire, le rôle de Ferran est différent. Ce dernier va partir d’une position excentrée et plonger dans le dos de la défense grâce à l’intelligence ses appels.

Grâce à sa compréhension du jeu et la qualité de son appel Ferran permet au Barça de passer d’une situation anodine à se créer une occasion nette de but en 2 passes.

Ferran est également un élément incontournable pour Xavi dans la préparation des actions et pour combiner, notamment avec des jeux en triangle avec Pedri et Aubamenyang. L’objectif de ces jeux en triangle est d’inciter les défenseurs à suivre l’attaquant qui décroche et plonger dans l’espace libéré dans son dos.

1ère situation : Zone haute

2ème situation : Zone base

La possession du ballon reste au cœur du plan de jeu de Xavi. Elle est principalement mise en place pour attirer l’adversaire et créer des espaces dans leur dos, notamment à travers des jeux à 3. Pour ça la qualité technique, la vision et l’intelligence de jeu des joueurs est primordial. C’est ce qui va faire la différence face à la pression et dans les petits périmètres. Ici l’objectif de Xavi est de faire en sorte que cette possession soit le moins statique possible pour pouvoir déstabiliser et surprendre. Il demande alors beaucoup de verticalité, dans les déplacements notamment. Ferran est le joueur chargé d’apporter cette variété d’éléments. Qualité technique pour combiner, compréhension du jeu pour déterminer l’espace libre et déplacements dans le bon tempo pour être servi au bon moment.

Les longues phases de possession, tout comme les phases de transition rapides, dépendent de la zone où est récupéré le ballon et des espaces disponibles. Xavi veut être vertical, mais cela ne veut pas dire qu’il est dans la précipitation. Lorsque le ballon est récupéré en zone base du terrain et que le bloc adverse est compact et ne laisse pas d’espaces dans la profondeur, des phases de possession s’installent.

Statistiques possession 10 premières équipes de La Liga (Via FBref)

Les statistiques montrent bien ce que nous venons de dire. Le Barça est l’équipe avec le plus grand taux de possession du championnat (65% en moyenne par match). C’est également l’équipe qui touche le plus le ballon au milieu de terrain. Ceci est logique puisque comme nous avons dit, c’est là où les actions se préparent avant de chercher la verticalité dans les zones offensives. Mais aussi, car c’est la zone où le plus de récupérations sont effectuées comme nous verrons par la suite. Le Barça est aussi la deuxième équipe qui touche le plus de ballons dans la surface derrière le Real de Madrid. Ce qui montre que les appels dans la surface sont bel et bien pourvus comme le veut Xavi. On constate aussi que l’équipe touche presque le même nombre de ballons en zone défensive qu’offensive car. Ceci montre qu’on essaye de ressortir proprement en prenant son temps de derrière et qu’on installe des phases de possession en zone offensive mais seulement s’il n’est pas possible de partir en contre-attaque ou qu’il n’y a pas de profondeur pour chercher la verticalité devant.

Xavi veut que son équipe domine et maîtrise le cours du jeu. D’un autre côté, si l’opportunité de passer en phase de transition rapide se présente il n’hésite pas à la saisir. Il y a cependant un bémol. Les équipes lorsqu’elles affrontent le Barça, la plupart du temps, jouent très bas ce qui réduit l’espace dans la profondeur et empêche fortement de mettre en place des transitions rapides. Pour contrer cela, Xavi va alors mettre en place un principe de gagenpressing redoutable.

Statistiques pression 10 premières équipes de La Liga (Via FBref)

Les statistiques montrent l’efficacité de ce pressing puisque le Barça est l’équipe de La Liga qui réussit le plus de pressings, 32,5% des pressings en moyenne sont payants. On constate
cependant que le Barça ne figure pas parmi les équipes qui effectuent le plus de pressings. Ceci s’explique par le fait qu’ils possèdent le ballon la plupart du temps (taux de possession le plus élevé), donc les phases de pressing sont rares, comme pour Séville et le Real de Madrid (2èmes taux de possession les plus élevés).

Ce pressing a pour objectif de forcer la perte adverse et d’enchaîner une transition rapide ou
une phase de possession selon la zone de récupération du ballon.

Plus précisément, lors de la perte de balle en zone offensive, ou sortie de balle courte de
l’adversaire, l’objectif va être d’installer un pressing intense avec beaucoup d’agressivité afin
d’harceler l’adversaire et les obliger à jouer long ou prendre beaucoup de risques.

La façon dont le pressing est organisé et son efficacité sont impressionnantes. On cadre le
porteur pour l’emmener sur le côté, on saute sur ce dernier avec beaucoup d’agressivité et on
l’oblige a prendre des risques considérables jusqu’à provoquer la perte. À la récupération, en
zone offensive, on joue vite en une touche et on se projette dans le dos des défenseurs, au lieu
de garder le ballon et partir sur une phase de possession.

Cependant, les récupérations en zone offensive sont rares. La plupart d’équipes ne prennent pas autant de risques que Séville et préfèrent jouer long et la récupération se fait plutôt en zone médiane.

Nombre de pressings par zone (via InStat)
Nombre de ballons récupérés par zone (via InStat)

Ces statistiques montrent bien que le pressing est principalement effectué en zone offensive mais que la récupération se fait la plupart du temps au milieu de terrain. Ceci signifie peut-être que le pressing oblige l’adversaire à jouer long ou a dégager pour ensuite récupérer le ballon plus facilement.

Ici nous avons la confirmation que le pressing mis en place force les équipes adverses à dégager ou à jouer long ce qui permet ensuite de récupérer le ballon. Le pressing est organisé de façon à cadrer l’adversaire vers la ligne de touche où il n’aura comme solution, que, dégager loin le ballon. La récupération se fait ensuite grâce à l’anticipation et le bon placement des milieux qui sont à la retombée du ballon. On voit aussi la preuve que, lorsque la récupération se fait dans ces zones et qu’il n’y a pas de profondeur exploitable, une phase de possession s’installe régulièrement.

Cependant, lorsque la deuxième condition n’est pas remplie, une transition rapide ou une contre-attaque est mise en place. En effet, pour Xavi, les phases de possession ne sont qu’un outil pour créer l’espace. Lorsque cet espace est déjà exploitable à la récupération, Xavi veut que son équipe l’attaque le plus rapidement possible.

Cette situation montre parfaitement ce que nous venions d’expliquer. Le ballon est récupéré en zone base mais comme beaucoup de joueurs de Séville se sont projetés ils ne sont plus en place et il y a donc beaucoup d’espaces à exploiter. Les joueurs du Barça comprennent directement la situation et partent en contre-attaque sans hésiter. On trouve le milieu seul rapidement, ce dernier se retourne et vient fixer jusqu’à ce qu’un défenseur sorte sur lui avant de servir l’ailier, qui lance un appel à toute vitesse dans le dos de la défense, dans le bon tempo et avec le bon timing. En 2 passes on est passé de la surface du Barça à la surface de Séville. Pour ceci, les qualités techniques et la vision du jeu des joueurs sont essentielles.

Xavi est sur la même lignée que les derniers entraîneurs qui ont implanté leur propre style de jeu à leurs équipes. Comme par exemple, Pep Guardiola, Luis Enrique, Klopp ou encore Tuchel. Il s’inspire sur les forces chacun d’entre-deux pour créer les siennes. Son plan de jeu, pourrait se résumer en quelques sortes à la possession de Guardiola, les transitions rapides de Klopp, le gegenpressing de Luis Enrique et l’animation offensive de Tuchel.

Le football évolue, mais le sport reste identique. La clé est de comprendre ce qu’il faut garder et ce qu’il faut changer pour devenir plus imprévisible, et pour l’instant, Xavi y réussit à merveille.

En fin de compte, après les dernières années compliquées, l’objectif de Xavi n’est pas de copier ce qui a fonctionné dans le passé en Can Barça, mais de créer quelque chose qui fonctionnera à nouveau.

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